Pourquoi rester dans un travail qui ne vous correspond pas, ou plus ?

Pourquoi rester dans un travail qui ne vous correspond pas, ou plus ? 

Vous avez un travail qui ne vous plaît plus, ou alors vous travaillez dans un environnement qui ne vous convient plus. 

La décision à prendre peut pourtant sembler évidente d’un point de vue extérieur, alors qu’elle l’est beaucoup moins pour vous.  

Pourquoi avons-nous parfois autant de difficultés à prendre des décisions ? 

Vous aussi, vous avez peut-être constaté que de nombreuses personnes ont réalisé des reconversions professionnelles, voire des changements de vie, à la suite d’un évènement plus ou moins douloureux, comme un burn out ou une maladie. 

Or, est-il nécessaire de vivre “une crise” pour enfin prendre sa décision ? 

Selon moi, la réponse est négative mais alors comment quitter un travail qui ne vous convient plus avant de vivre “une crise” ? 

Dans cet article, j’aborde cette problématique sous l’angle du travail mais elle est finalement duplicable pour toute décision importante comme, par exemple, mettre fin à une relation qui ne nous convient pas, ou plus.

Avoir le bon état d'esprit

Pourquoi avoir parfois autant de difficultés à prendre des décisions ?

 

Très souvent, vous savez au fond de vous qu’une situation ne vous correspond plus et pourtant vous reportez la décision à plus tard. 

Pourquoi ? Parce que nous n’aimons pas le changement. Le cerveau humain aime bien avoir ses habitudes.

Or, par exemple, la décision de quitter un travail qui ne nous plait pas, ou plus, implique par principe un changement. 

Qui dit changement dit effort que le cerveau associe à de la souffrance.

Qui dit effort dit récompense. Le cerveau va évaluer les récompenses qu’il va tirer de ses efforts fournis. 

C’est pour cela qu’il est tellement difficile de prendre une décision qui implique de changer ses habitudes. 

Sans oublier l’incertitude associée à la prise de décision. On a toujours un risque de ne pas obtenir le bénéfice escompté. 

Comme le cerveau déteste l’incertitude, il va imaginer tout un tas de scenarii catastrophes. 

C’est pour cela que l’on préfère souvent rester dans une situation qui nous semble en apparence plus confortable, plus sécure, pour éviter d’affronter l’incertitude du changement.

Comment faire pour avoir un bon état d’esprit ?

Est-il nécessaire de vivre “une crise” pour enfin se décider à quitter un travail ?

Selon moi, il ne me semble pas nécessaire d’attendre de vivre un événement plus ou moins douloureux, voire dramatique pour prendre une décision importante, telle que celle de quitter un travail qui ne nous convient pas, ou plus.

Pourtant c’est ce qui m’est arrivée.

Alors que j’avais mis en place des activités complémentaires à mon métier principal, je ressentais de l’ennui sur mon lieu de travail et ce, de façon quasi-quotidienne. 

Je m’y rendais à reculons avec parfois la boule au ventre et ensuite je comptais les heures avant de pouvoir rentrer chez moi.

Au fur et à mesure je me sentais dévalorisée dans mon travail et me remettais en cause. Bref, ce n’était pas la joie !

C’est tout ce contexte qui a fini par me pousser à partir à ma rencontre pour identifier et comprendre quelles étaient mes envies et les besoins qui pouvaient se cacher derrière des symptômes (comme des migraines et des maux de dos de plus en plus fréquents).  

C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que notre corps nous parle.

On peut avoir tendance à prendre des médicaments pour calmer la douleur mais tant qu’on n’a pas pris le temps d’en comprendre l’origine, elle revient généralement, parfois même de manière plus intense. 

Pour schématiser les choses, les émotions nous traversent constamment. 

En effet, nous vivons à longueur de journée des situations qui peuvent nous mettre en réaction, ce qui génèrent des émotions. 

C’est justement lorsqu’on les étouffe qu’elles se bloquent et se cristallisent à un endroit de notre corps. Elles finissent par s’accumuler et créer des douleurs.

Sans oublier que ces émotions sont en lien avec des événements du passé. 

Si vous voulez creuser le sujet, je vous invite à lire “C’est trop fort” écrit par Carol Pirotte et Nicolas Souchal. Ils expliquent très bien tout ce processus. 

Très souvent, c’est parce que nous n’écoutons pas les signaux de notre corps que nous finissons par faire un burn out, voire déclencher une maladie.

 passer d’un état d’esprit fixe à un état d’esprit de croissance

Comment quitter un travail qui ne vous convient pas ou plus avant de vivre “une crise” ? 

 

Pour ma part, j’ai toujours visualisé une prise décision importante comme un rond point où plusieurs directions s’offrent à nous.

C’est comme un réaiguillonnage pour poursuivre notre chemin.

S’il s’avérait que ce n’était pas la bonne direction à suivre, un autre rond point se présenterait à moi. 

Cette image m’a permis de me mettre beaucoup moins la pression lors de mes prises de décisions.

Pour choisir la bonne direction, j’ai commencé à être attentive aux signaux que pouvaient m’envoyer mon corps comme la qualité de mon sommeil, la motivation, l’entrain à faire quelque chose, la fatigue que je pouvais ressentir… 

Par exemple, j’ai pu remarquer que je ressentais un certain entrain lorsque j’étais chargée de préparer des supports de formation.

Au contraire, je ressentais une fatigue soudaine à l’idée même de répondre à une question technique qu’un client pouvait me poser. 

Je pouvais également ressentir des douleurs aux dos et aux cervicales lorsque je faisais des choses à contrecoeur, sur plusieurs jours d’affilée. 

Cette écoute de moi-même s’est affinée avec la pratique. 

Avec le temps, je suis devenue attentive à toutes les alertes que mon corps pouvait m’envoyer.

J’ai également appris à faire le vide dans ma tête pour installer et développer cette écoute de soi.

Je fais partie des personnes qui pensent beaucoup. Du coup, si je n’appuie pas sur pause, mon cerveau ne s’arrête jamais. 

Il n’y a pas de recette miracle mais c’est important de trouver ce qui vous apaise. 

Pour ma part, j’aime beaucoup marché, idéalement dans la nature.

Cela me permet de m’émerveiller devant un beau paysage ou les oiseaux que je peux croiser sur mon chemin. Ce sont des moments où je m’évade.

Cela ne veut pas dire que je ne pense pas mais je pense à autre chose qu’à résoudre le ou les problèmes qui peuvent occuper mon cerveau à l’instant T. 

Il y a aussi des moments où je me pose et je ne fais rien.

J’avoue que je n’arrive pas à rester très longtemps sans rien faire mais je peux en éprouver le besoin lorsque je reviens d’un endroit animé ou bruyant.

Dans ce cas, cela me fait du bien de me retrouver au calme et profiter d’un moment de silence. 

L’idée est de trouver ce qui vous fait du bien et ce qui vous permet de mettre votre cerveau au repos

Lorsqu’on a une charge mentale importante, c’est difficile de prendre les bonnes décisions.

Généralement, on adoptera le mode “je fuis” plutôt le mode “je vais vers” que j’ai abordé dans le podcast 65 : Indécision, procrastination, inaction : que faire ? 

Pour cela, il est nécessaire de se recentrer sur vous et vos besoins. 

En résumé

 

Comme nous avons pu le voir, notre cerveau n’aime pas le changement puisqu’il l’associe à de l’effort, avec l’incertitude d’en tirer les bénéfices escomptés. 

Parfois, c’est à la suite d’un événement plus ou moins douloureux, voire dramatique que nous allons nous décider à quitter un travail.

Toutefois, il me semble possible d’agir avant d’en arriver là. 

Pour cela, les signaux que peuvent vous envoyer votre corps peuvent vous aider à repérer ce qui est bon et ce qui n’est pas bon pour vous. 

Cette écoute de soi ne s’instaure pas du jour au lendemain mais elle se développe au fur et à mesure, notamment grâce aux moments que vous vous octroyez pour vous-même.

Quel sera le premier pas que vous allez mettre en place ?

Vous pourriez également aimer lire…

Témoignage inspirant d’un atypique

Témoignage inspirant d’un atypique

Découvrez le parcours inspirant d'un atypique. Yor Pfeiffer, artiste zébré, va partager avec vous son univers et les apprentissages qu'il a tirés de son parcours très singulier. Il n'a jamais...

lire plus
Share This