Comment travailler son rapport à l’argent pour faire ce que l’on aime ?

Vous aimeriez savoir comment travailler son rapport à l’argent pour faire ce que l’on aime ?  Comment se libérer de la peur du manque ? Comment changer son rapport à l’argent ?

J’ai eu le plaisir d’échanger Bertrand Millet qui est un entrepreneur multifacettes. Il a créé plus de 200 business en 20 ans dans différents domaines (l’hypnose, l’apprentissage des langues étrangères, en stratégie marketing…). 

Depuis quelques mois, il s’est rendu visible sous le nom « 1 entrepreneur français » sur Tik Tok, YouTube et Instagram pour encourager les gens à entreprendre leur propre vie.

Il organise notamment des 1000€ challenge où il demande à des anonymes particuliers ou professionnels du marketing ou de l’influence de partir avec 1€ en poche et de générer 1000€ en 7 jours.

Cet article va vous questionner sur votre rapport à l’argent ! Vous y découvrirez un exercice redoutable pour vous aider à travailler votre rapport à l’argent.

Comment travailler votre rapport à l'argent pour faire ce que vous aimez ?

Si l’argent n’était plus une excuse pour ne pas faire ce que l’on aime ?

Jusque-là, je faisais l’association argent égal sécurité, comme beaucoup de personnes.

C’est souvent l’une des raisons qui nous poussent à rester dans un emploi qui ne nous correspond plus. Je l’ai moi-même vécu avant de me lancer dans ma reconversion professionnelle.

Comme Bertrand, pour moi, il était hors de question d’être coincé dans un boulot qui ne me plaise pas jusqu’à ma retraite.

A cette fin, il a dû assumer le fait qu’il aimait faire des choses qui étaient plus sur le chemin de traverse que le chemin principal.

Il s’est alors formé à l’hypnose, au coaching,… Il a fait des choses qui n’allaient pas dans une direction commune sauf une à savoir : “faire des choses qui le satisfaisaient”. Avec ses différentes activités, il a fini par se dessiner un parcours qui est celui d’entrepreneur. 

Sauf que pour faire ce que l’on aime, il s’agit de sortir des cases.

Auparavant, je me suis obstinée à vouloir rentrer dans les cases et finir par en sortir, ou plutôt assumer de ne pas y rentrer.

Une fois lancée dans ma reconversion professionnelle, il m’a fallu apprendre à penser « hors des cases ».

Comme le dit Bertrand, lorsqu’on sort des cases, on a tout à créer

Alors que lorsqu’on suit les chemins principaux, tout est balisé, tracé et simplifié. Dans ce cas, on n’a pas à résoudre des problèmes.

Par exemple, lorsqu’on est entrepreneur et que son chiffre d’affaires chute, il n’y a pas de recette miracle. C’est à nous de trouver le prochain pas à faire

En effet, l’entrepreneur est celui à qui on pose des questions. C’est lui qui doit trouver les solutions. 

On peut ressentir à un moment donné de la fatigue d’être responsable de tout. La création reste la faculté la plus gourmande en énergie pour le cerveau.

C’est parfois plus reposant de rester dans les cases puisqu’on connaît le prochain pas à faire (ex : se lever le matin et aller au boulot).

C’est d’ailleurs ce que j’ai ressenti dans mes débuts dans l’entrepreneuriat.

J’ai effectivement dû faire preuve de créativité pour construire mon nouveau chemin et avancer, ce qui m’a mis face à certaines de mes peurs (peur de l’inconnu, peur du manque,…).

Il a fallu les dépasser pour pour pouvoir faire le prochain pas.

 

Comment derrière nos peurs se cachent nos croyances limitantes.

 

C’est pourquoi je me suis interrogée notamment sur mon rapport à l’argent et la manière dont je pouvais le faire évoluer.

 

La nécessité de se libérer de la peur du manque

La nécessité de se libérer de la peur du manque

Bertrand n’a jamais vraiment eu peur de ne pas avoir d’argent. Il craignait plutôt la fatigue de se battre pour l’argent

A l’époque, il était souvent à découvert. L’une de ses plus grandes peurs était de voir le paiement refusé lorsqu’il payait par carte bancaire.  

Jusqu’au jour où il en a eu marre, il a donc changé sa manière de faire de l’argent

Comment ?

Avec l’aide d’un coach. Il insiste sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un coach spécialisé sur l’argent. Le but était de travailler sur les émotions, et non de lui donner des conseils sur l’argent. 

En effet, notre rapport à l’argent est en lien avec nos émotions.

J’ai d’ailleurs trouvé intéressante sa comparaison de la peur de manquer avec la peur de prendre du poids.

C’est comme la prise de poids, la peur de manquer arrive avec des seuils.

Si on prend un kilo, on ne s’alarme pas. En revanche, on va commencer à s’inquiéter à partir d’une prise de poids de 5  ou 10 kilos. Pour l’argent, c’est pareil. Son seuil a donc évolué compte tenu de là où il en est aujourd’hui. 

Aujourd’hui, Bertrand a la croyance profonde que s’il perdait tout demain, il pourra recréer demain un business et donc refaire de l’argent à partir d’une idée. Cette conviction vient de l’expérience de l’avoir fait plusieurs fois à travers la création de projet. 

Au démarrage,  il avait peur de ne pas pouvoir payer ses factures, comme tout le monde mais surtout d’avoir une vie enfermée en se disant : “si je prends un travail, il va falloir que je sois assujetti à ce travail pour payer mes factures”. 

C’est pour cela qu’il a pris un chemin plus de bricolage, qui lui a appris à se débrouiller. 

Au fur et à mesure il s’est rendu compte que la question n’était plus : “Vais-je manquer d’argent ?” mais devient : “Vais-je être capable d’en faire ?”

Une fois que la réponse était oui, la question est devenue : “Vais-je pouvoir me créer la vie que je veux ?”.

C’est donc la mise en mouvement qui permet de se forger une expérience qui fait évoluer notre propre prisme. 

Changer son rapport à l’argent

Changer son rapport à l'argent

Selon Bertrand, l’une de nos plus grandes peurs est de se poser des questions auxquelles on n’a pas les réponses et d’oser poser des actions pour avoir les réponses.

Très souvent, on préfère ne pas aller jusqu’ à la réponse en se disant : “je le ferai plus tard” ou alors on l’inscrit sur sa To Do List mais on ne le fait jamais.

C’est un moyen de ne jamais aller jusqu’au “vrai test”.

Avec une telle posture, je me dis qu’on a peur que les choses n’évoluent comme on le souhaiterait. C’est ce qui peut nous pousser à rester dans une vie fantasmée mais qui n’est pas réellement vécue.

Or, en tant qu’entrepreneur, si on ne se dit pas : “j’ai peur, je ne sais pas comment le faire mais je vais le faire quand même”, on ne le fera jamais. 

Souvent, on peut se dire : “Mon problème, c’est l’argent”. Or, selon lui, l’argent n’est jamais le problème. 

Pour Bertrand, “être entrepreneur, c’est prendre les responsabilités de ses bonnes idées comme de ses mauvaises idées”. 

La seule manière de passer des étapes est d’aller jusqu’à son incompétence, en acceptant l’idée qu’on n’arrivera peut-être jamais à l’acquérir. Ce n’est pas grave.

Et lorsqu’on ne sait pas comment passer à l’étape d’après, il s’agit d’apprendre à demander de l’aide.

Pour ma part, j’étais focalisée sur le résultat souhaité, avant de comprendre que ce qui comptait, c’était le chemin pour y arriver.

En cours de route, on peut être amené à changer nos plans, soit parce que cela ne fonctionne pas comme prévu, soit parce qu’on découvre d’autres alternatives auxquelles on n’avait pas pensées.

D’où l’importance de poser des actions concrètes en dépassant ses peurs et notamment la peur de manquer.

 

L’exercice “La limite haute” pour travailler son rapport à l’argent

Pour Bertrand, l’argent n’est ni une fierté, ni une honte. C’est un chiffre

On a tous des cycles. C’est donc important de savoir les écouter et les saisir.

Souvent à la fin d’un cycle, on peut avoir tendance à sauter sur les premières choses venues, si on est dans ses peurs. 

Or, selon lui, il est important de s’accorder des temps de repos, des temps de jachère où on laisse les choses pousser. 

L’exercice “La limite haute” pour travailler son rapport à l’argent

 

Chaque année, au mois d’août, Bertrand fait l’exercice suivant qu’il appelle “La limite haute” :

Imaginons que vous n’avez plus besoin d’argent demain parce que vous avez de l’argent sans limite”. 

Pendant quelques mois, vous allez vous défrustrer notamment en faisant tous les achats dont vous avez pu être privé jusque-là par manque d’argent. Vous allez faire la fête etc.

Un jour, vous allez vous réveiller avec cette crise de sens où vous allez finir par vous demander pourquoi vous vous levez le matin.

Vous avez envie que votre vie ait du sens et  ressemble à quelque chose d’intéressant dont vous soyez fier. 

L’exercice commence ici. 

Posez-vous la question suivante :

A partir de maintenant et pour la prochaine année à venir, qu’est-ce que vous faites de votre année, sachant que vous n’avez pas besoin d’argent ?

Vous pouvez donc faire tout ce que vous voulez. 

En gros, l’exercice se fait à l’échelle de la journée, de la semaine, du mois et de l’année.

Vous calculez à l’euro près combien coûterait cette année-là. 

L’objectif de cet exercice n’est pas de chiffrer à la louche mais au contraire, d’être précis. 

La plupart des gens commence par dire “il me faudrait des millions” sauf qu’en faisant l’exercice, on se rend compte que cette limite haute a bien une limite. 

En effet, vous arriverez à la limite haute puisqu’une fois que vous aurez noté et chiffré tout ce que vous voulez faire (y compris des dons, des cadeaux et de l’épargne), vous arrivez à un chiffre au-delà duquel un euro de plus est un euro inutile

Si vous faites cet exercice correctement, même si cela peut être déplaisant et assez long (1 à 4 jours),  vous  constaterez que votre année change complètement dans le fait de voir sa vie évoluer.

Il va vous permettre de faire la différence entre ce que vous rêvez d’être (ou plutôt, ce que la société rêve que vous soyez) et ce que vous souhaitez réellement.

D’année en année, vos projections deviendront donc de plus en plus réalistes. 

En faisant l’exercice chaque année, Bertrand s’est rendu compte qu’il s’était limité l’année précédente, non pas parce qu’il ne s’est “pas autorisé à” mais parce qu’il n’y avait pas pensé.

Etre libre et être sans entrave dans sa tête est un exercice qui s’apprend et dans lequel on devient meilleur année après année. 

Pour conclure :

N’oubliez pas qu’avec l’argent, on ne peut pas se payer d’autres choses que des moments de vie. 

Par exemple, lorsqu’on achète une voiture, ce n’est pas la voiture qu’on s’achète mais les moments qu’on est censé passer dedans ou les moments que l’on va fantasmer avant d’avoir l’argent pour l’acheter ou encore les moments où l’on va pouvoir dire qu’on a telle voiture.

A partir du moment où l’argent ne sert qu’à cela, on sait pourquoi on en gagne. On sait aussi qu’il y a une limite haute. Cela ne sert à rien d’en gagner plus.

Vous pouvez découvrir la suite de mon échange avec Bertrand Millet où nous allons voir comment avoir une bonne relation à l’argent.

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