Comment penser à soi avant de penser aux autres, sans culpabiliser ?

Vous aimeriez savoir comment penser à soi avant de penser aux autres sans culpabiliser ? D’où vient ce sentiment de culpabilité que vous pouvez ressentir ? Vous allez découvrir comment penser à soi d’abord ?

Peut-être que, comme moi, vous vous êtes déjà dit « Je fais toujours passer les autres avant moi».

Faire systématiquement passer les autres avant soi peut nous paraître naturel.

Or, avec un tel mécanisme, nous ne faisons malheureusement pas partie de l’équation dans le sens où la relation s’en trouve déséquilibrée.

A force de mettre de côté ses envies, on peut avoir le sentiment de se sacrifier pour l’autre et on finit par le lui reprocher.

Avant d’en arriver-là, pourquoi ne pas faire de vous une priorité ?

C’est ce qui va vous permettre de vivre la vie que vous désirez réellement et d’avoir des relations équilibrées avec votre entourage.

Dans cet article, je vais vous donner 3 conseils que j’ai suivis pour apprendre à me prioriser, sans culpabiliser.

Avant de les partager avec vous, j’aimerais vous parler de ce sentiment de culpabilité que vous pouvez parfois ressentir, lorsque vous décidez de vous octroyer des moments pour vous.

D’où vient ce sentiment de culpabilité ?

 

D'où vient ce sentiment de culpabilité

Dans notre éducation, nous avons pu entendre des phrases du type :

  • Pense aux autres !

  • Ne sois pas égoïste !

  • Ne pense pas qu’à toi !

  • Donne aux autres !

  • Sois gentil ! » etc.

Tout est tourné vers l’autre.

Ces petites phrases nous ont conditionné à penser aux autres avant de penser à soi.

Elles nous ont donc appris à répondre aux besoins des autres et à négliger nos propres besoins.

C’est la raison pour laquelle nous pouvons ressentir de la culpabilité parce que ce n’est pas convenable.

Ainsi, je vous invite à vous poser les questions suivantes :

  • Qu’est-ce qu’il se passerait si je pensais à moi en priorité ?
  • Qu’est-ce qu’il se passerait si j’osais dire non à mon entourage ?

Il est important d’identifier vos freins.

Le fait d’en prendre conscience va vous permettre de mieux comprendre vos comportements et les raisons pour lesquelles vous n’avez jamais vraiment pensé à vous.

Pour pouvoir vous en détacher, je vous conseille de les écrire sur un papier.

Comment penser à soi avant de penser aux autres ?

 

Comment penser à soi avant de penser aux autres

Etre à l’écoute de soi

Pour commencer, je vous invite à porter votre attention sur vos émotions.

Pour vous y aider, vous pouvez vous demander :

  • «  Comment je me sens en ce moment ? »

Par exemple, je suis tendu(e), stressé(e) ou au contraire, plutôt calme.

L’idée est de revenir à son corps et de voir ce qu’il se passe à l’intérieur de soi.

Votre corps est une très bonne boussole pour vous alerter, en positif ou en négatif, face aux situations auxquelles vous pouvez être confronté ou lors de vos interactions avec les autres.

Plus vous prendrez l’habitude d’être à l’écoute de vos émotions, de ce que vous pouvez ressentir, plus vous en saurez davantage sur vos besoins et finalement, sur ce qui est juste pour vous.

Si vous voulez creuser un peu plus ce sujet, je vous invite à écouter la série de sept podcasts que j’ai réalisée avec Saverio Tomasella, docteur en psychologie, psychanalyste, chercheur, auteur de nombreux ouvrages et créateur de la journée mondiale de la sensibilité qui a lieu chaque année le 13 janvier.

Parmi ces épisodes, vous allez décourir « Comment accepter sa sensibilité » et « Comment accueillir ses émotions ?« 

Identifier la ou les situations qui ne vous conviennent plus

Vous pouvez notamment les repérer derrière les reproches.

Par exemple, vous pouvez reprocher à votre adolescent de ne pas mettre ses vêtements dans la corbeille à linge ou à votre conjoint d’être la seule à vous occuper des corvées ménagères.

En réalité, ces reproches sont des alertes qui nous disent que nous ne sommes pas à l’écoute de nos besoins.

Nous pouvons être tentés d’en vouloir aux autres.

Or, c’est notre posture que nous devons revoir, si nous voulons que les autres respectent nos limites.

C’est en pensant à soi que l’on peut instaurer une relation équilibrée et harmonieuse avec son entourage et ce, que ce soit dans la sphère personnelle ou professionnelle.

Ce mécanisme consistant à être tourné vers les autres peut également se voir sur son lieu de travail.

Par exemple, un collègue a pris l’habitude de vous demander de le décharger de quelques-uns de ses dossiers et vous n’osez pas refuser et vous vous retrouvez avec une pile de dossiers à traiter en urgence.

Les exemples que j’ai pu vous donner restent des pistes pour vous aider à identifier les situations où vous n’êtes pas à l’écoute de vos besoins.

A l’époque j’avais dressé un état des lieux de ce que j’acceptais et de ce que je n’acceptais plus concernant les différentes sphères de ma vie (personnel, professionnel…). 

Le fait d’écrire m’a permis de décharger de ce que je pouvais avoir dans la tête.

Accepter de ne pas plaire à tout le monde

Accepter de ne pas plaire à tout le monde

Ce n’est pas facile mais c’est un préalable indispensable pour réussir à adopter une posture différente face aux autres.

Très souvent, l’un des freins qui peut nous empêcher de penser à soi, c’est la peur de déplaire.

Par exemple, si je dis non, mon interlocuteur risque de mal le prendre et de m’en vouloir.

Là encore, derrière nos peurs se cachent nos croyances limitantes dont les plus coutantes sont :

  • « Si je pense à moi, on ne va plus m’aimer. »
  • « Si je pense à moi, on va me dire que je suis égoïste. »
  • « Si je pense à moi, on va me rejeter. »
  • etc.

Par ailleurs, nous pouvons avoir tendance à nous mettre à la place de l’autre et à nous demander « Comment va-t-il le prendre si je dis telle ou telle chose ou si je fais telle ou telle chose ».

Nous pouvons même nous dire, « Il ou elle ne va pas comprendre pourquoi je dis ou je fais telle chose, alors que j’ai agi toujours autrement jusque-là ».

Or, nous avons tous notre réalité, comme je le disiais dans mon article Et si on se racontait tous des histoires ?.

La manière dont vos propos sont réceptionnés par l’autre ne vous appartient pas.

Nous avons chacune et chacun d’entre nous nos propres filtres de perception qui font que nous n’allons pas percevoir les choses de la même manière. C’est normal.

Aussi, dans la mesure où nous avons tous notre propre singularité, nous ne pouvons pas plaire à tout le monde.

Très souvent, nous pouvons être tentés de nous adapter aux autres pour être aimés.

Avec une telle posture, nous nous oublions et nous laissons de côté nos besoins.

C’est la raison pour laquelle il est important d’accepter de ne pas plaire à tout le monde.

Cela va vous aider à poser les limites face à l’autre, dans le sens où lorsque vous lui dites « oui », cela ne signifie pas que vous vous dites « non ».

Formuler clairement ses demandes 

A ce stade, vous pouvez néanmoins avoir peur de froisser les autres, d’autant plus s’ils ont pris l’habitude de vous voir agir d’une certaine manière.

En effet, votre changement de posture pourra peut-être les suspendre. Il vous suffira d’y mettre les formes.

Pour cela, vous pouvez utiliser la Communication Non Violente ou bienveillante.

C’est un outil qui va vous permettre de formuler des demandes claires en exprimant vos besoins, tout en respectant les besoins de l’autre.

Il peut être très utile dans ses relations, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.

L’une des composantes de la Communication Non Violente est l’usage du « je ».

En formulant vos phrases, vous allez vous en tenir aux faits et à vos ressentis pour exprimer clairement vos besoins.

Par exemple, « Je suis furieuse quand tu ne mets pas tes vêtements dans la corbeille à linge parce que je le prends comme un manque d’égards ».

Je terminerai cet épisode avec la question suivante :

  • Quelle est la limite avez-vous envie de poser en ce moment ?

Vous savez que si vous la mettez en place, vous allez vous sentir mieux.

Il s’agira finalement de votre première action où votre priorité, ce sera vous !

Vous pourriez également aimer lire…

Share This